Parution : janv. 2004 (1ère édition 1934 ; Seconde édition 1964, Troisième édition 1987)
ISBN : 9792913875097
Honoré du « Prix Edgar Allan Poe » à sa sortie, c'est l'ouvrage le plus célèbre de Corm. Alors que le Liban est encore sous tutelle française, l'auteur appelle ses compatriotes – qu'importe leur religion ou leur classe – à se soulever et se rappeler de la grandeur de ce petit pays. Ce texte est la version définitive de La Montagne inspirée, publié une première fois en 1934, cet ouvrage a fait l'objet d'une seconde édition préparé par l'auteur lui-même et parue en 1964, puis d'une troisième en 1987. Une traduction anglaise The Sacred Mountain (Notre Dame University Press - Lebanon) a aussi été établie en 2004.
« Nul ne daigne songer qu'inventer l'écriture / C'est le plus grand prodige où le génie humain / Ait jusqu'au Créateur haussé la créature / D'un geste de la main ! / Qu'écrire, c'est donner, au souffle qui s'envole / Une forme tangible, un visage éternel / C'est donner une image au bruit de la parole / À l'idée, un autel… » Le Dit du souvenir.
Charles Corm, né à Beyrouth le 4 mars 1894, est le fils du premier peintre libanais de renom, Daoud Corm. Tout jeune homme, en 1919, il fonde et dirige La Revue Phénicienne, la première publication de langue française, tribune politico-culturelle de la scène libanaise de l'époque. À la suite d'un voyage en Amérique, il prend la représentation de Ford pour le Proche-Orient. Se déplaçant sans cesse entre ses agences disséminées dans la région, il vivra au plus près le drame arménien tout spécialement en Cilicie et dans le Sandjak. À partir de 1934, il se consacre pleinement à la littérature et publie alors La Montagne inspirée, une ode à son pays et son œuvre la plus connue. En 1939, il monte en grande partie à ses frais le premier pavillon du Liban à l'Exposition Universelle de New-York, un spectaculaire panorama du patrimoine national. Il contribuera également à la fondation de la Bibliothèque Nationale ainsi que du Musée National de Beyrouth, mais ne cessera d'écrire, surtout de la poésie, jusqu'à la fin de sa vie en 1963. Son message à ses compatriotes a toujours été humaniste et universel. Pour Charles Corm, l'histoire et les racines d'un peuple non seulement forgent son identité, mais surtout lui permettent de survivre : s'il remet ses aïeux phéniciens à l'honneur, c'est parce « qu'avant de devenir chrétiens ou musulmans, ils n'étaient qu'un même peuple uni dans une même gloire ».