Il faut écouter dans ces textes les cris du silence, il faut entendre entre les mots les ruissellements torrentiels d'une vie à la fois pudique et passionnée, sensuelle et profonde, rappelle Jacques Salomé dans sa préface dédiée à Désir d'Infini. L'auteur nous rappelle que le cœur a besoin de mystères, que son offrande à l'amour navigue entre ombre et lumière, scintille entre aube et crépuscule, se meurt et se régénère au zénith de chaque jour, se réconcilie ou se déchire dans l'infini de l'espérance.

« Je suis de nulle part, vagabonde des terres lointaines, la route dessine sous mes pas les sillons de mes rares demeures. Un ailleurs sommeille en moi… Le silence me suit tel un fantôme évanoui, je m'enfuis de tous les lieux, je n'ai plus d'adresse. Sur mon visage, je peins des yeux bleus pour que la mer s'y noie… »

Patricia Elias est née en 1973 au Sénégal. Une adolescence à Paris où elle entreprend des études de Gestion et de Lettres. Elle se lance rapidement dans sa passion en publiant Hôtels au Liban, un ouvrage qui l'entraîne au cœur du pays de ses origines. Elle s'initie très vite à l'histoire des religions et entre en poésie. Elle est lauréate du Grand Prix de la Société des Poètes Français et reçoit la Médaille de la Ville de Paris, pour son recueil Née du Silence, publié à la Nouvelle Pléiade, préfacé par Jean-Yves Leloup et illustré par l'artiste Rudy Rahmé. Elle publie avec Vital Heurtebize, son mentor, 100 Poèmes pour la Paix au Liban, une anthologie de poèmes en hommage au Liban pour lequel elle obtient le Prix d'Honneur des Jeux Floraux de Béarn 2007. Elle est actuellement responsable éditoriale aux Éditions de la Revue Phénicienne.