Les poèmes et les photos de Mona Bassil témoignent d'un Liban qui nous retient captif d'une passion inexplicable. À la fois attachant et troublant, son passé sombre nous précipite dans une colère et un sursaut profond. Tant de fois au bord du précipice, qu'est devenu le cœur ainsi malmené du Liban, on aimerait pouvoir l'étreindre comme Mona Bassil sait le faire - et dans l'horreur de ces nuits obscures, ses poèmes sont un plaidoyer pour la paix, une déclaration d'amour et une foi dans l'avenir du Liban. Entre la Terre d'El et les Désillusions de la nature, le Soleil de Mona Bassil s'embrouille et le vent est las. Car il fut un temps, nous dit le poète, où le Premier des premiers nous bénissait de sa main droite, tandis que de sa main gauche son sceptre répandait l'Amour. Il n'y a pas de limite à sa croyance et à son espérance.

« Malgré les ronces qui te lacèrent les joues / Malgré Ta lassitude, malgré Tes tourments / Malgré les demi-hommes / Qui te dépècent consciencieusement / Je ne T'en aime que davantage, / Toi, le feu de l'Espérance / Toi, les larmes de la Méditerranée / Toi dont la terre se repaît de sang / Toi dont les sommets aveuglent les assaillants / Toi, le repère des continents. / Je m'incline devant Toi, / Si grand dans Ta résistance / Si beau dans Ton chaos, / Si lumineux sous les cieux. »

Mona Bassil est née en 1979, elle prend sa plume pour le plaisir dès l'âge de dix ans. Elle obtient un diplôme en Communication avec une double formation, audiovisuel et journalisme, à l'université libano-américaine (LAU), avec en prime le Prix du Président de l'université. Depuis, elle rédige des articles pour des magazines francophones et réalise surtout des reportages pour la  télévision libanaise. Son premier recueil de poèmes Maelström, est un hommage à son pays qu'elle chérit tant.